Cinq façons de protéger votre santé mentale durant le temps les fêtes

Photo credits : -

Alors que la période des fêtes est synonyme de joie pour beaucoup de gens, certaines personnes voient plutôt leur dépression et leur anxiété s’aggraver en ce temps de l’année. Ainsi, plus de la moitié de la population (52 %) déclare ressentir de l’anxiété, de la tristesse et de la solitude à ce moment de l’année. Les réjouissances approchant à grands pas, il importe de trouver des moyens de composer avec le stress des fêtes.

Voici cinq facteurs qui peuvent rendre les fêtes stressantes et des moyens de protéger votre santé mentale.

1. Avoir des attentes (trop) élevées

L’image des « fêtes parfaites » est profondément ancrée dans la culture populaire. Nous savons comment cette période devrait se dérouler. Nous ressentons le poids des obligations. Nous tentons de nous conformer à un certain idéal. Ressentons-nous suffisamment de joie? Faisons-nous bien les choses?

Si les fêtes ne font pas partie de vos traditions, peut-être craignez-vous de ressentir de l’exclusion si vous ne prenez pas part aux festivités. Ou peut-être rejetez-vous tout simplement cette tradition. Si c’est votre cas…

Ignorez le jugement. Vous n’avez aucune obligation de célébrer les fêtes.
Tentez de déterminer si vos propres traditions vous oppressent. Le cas échéant, il est temps de prendre un pas de recul pour les réinventer. Cela veut peut-être dire que vous refuserez une invitation (« Je ne peux pas venir cette année. ») ou que vous fixerez certaines limites (« Je peux venir souper, mais je ne resterai pas toute la soirée. »).
Ne laissez pas le passé déterminer le futur. Votre temps des fêtes vous appartient et vous pouvez en reprendre le contrôle.
Demandez-vous ce que vous aimez du temps des fêtes. Quelles sont les choses que vous n’aimez pas, ou que vous détestez? Maintenant, choisissez de faire seulement ce que vous aimez! Ne laissez pas vos traditions ou celles des autres dicter comment vous devriez fêter ni même si vous devriez fêter en premier lieu.

2. Tomber dans l’excès

Trop manger, trop boire, trop dépenser. Tomber dans l’excès peut sembler inévitable en ce temps de l’année. L’obligation de consommer et de ressentir de la joie peut avoir des effets dommageables sur votre santé mentale, surtout si vous éprouvez des difficultés financières ou des problèmes de consommation de substances. L’excès a un prix que tout le monde n’a pas les moyens de payer. Si c’est votre cas…

Sachez que vous n’avez pas à dépenser pour montrer aux autres que vous les aimez.
Pour goûter au plaisir de donner sans tomber dans la consommation à outrance, participez à un échange de cadeaux.
Offrez la santé mentale en cadeau en faisant un don en l’honneur d’une personne qui vous est chère à acsm.ca ou à un autre organisme de santé mentale. Ou donnez à toute autre cause qui vous tient à cœur.
Tenez vos dépenses à l’œil en établissant un budget. Un modèle de budget pourrait vous être utile.
Réfléchissez aux pièges qui conduisent à l’excès. Le réconfort immédiat peut sembler utile pour composer avec le stress des fêtes, mais avoir des effets pervers sur votre santé mentale le lendemain ou en janvier, quand les factures arrivent.
Ne perdez pas de vue vos besoins en matière d’exercice et de sommeil.

3. Viser la perfection en matière de réception

Cette année, vous organisez un rassemblement chez vous. C’est peut-être la première fois, ou la cinquantième. Peut-être vous sentez-vous responsable du bonheur des autres. Peut-être avez-vous l’impression de devoir combler et divertir tout le monde. Ouf! Cela fait beaucoup de pression! Si c’est votre cas…

Déléguez. Si vous avez l’impression qu’il vous incombe d’offrir une soirée parfaite, ce n’est pas le cas. Demandez de l’aide à vos convives. Après tout, c’est leur soirée aussi!
Faites une pause cette année, ou prenez carrément votre retraite d’hôte ou d’hôtesse. Demandez à quelqu’un d’autre d’organiser les célébrations à venir.
Prévenez les conflits. Si vous savez que certains sujets risquent d’enflammer les discussions, établissez gentiment, mais fermement vos limites et vos attentes. Par exemple, précisez les règles de la soirée dans votre courriel d’invitation, ou prévoyez un moment pour en discuter au préalable. N’oubliez pas que c’est le privilège de la personne qui reçoit de fixer les règles!

4. Participer à trop d’événements

Parfois, la période des fêtes est trop intense. Tous ces petits rassemblements, soirées festives et soupers de famille peuvent créer de drôles de dynamiques et engendrer le malaise, voire des conflits. La tension peut vite monter. Puisque nos traditions des fêtes remontent à l’enfance, on peut ressentir l’obligation de jouer des rôles que l’on n’est plus à l’aise de jouer. Si c’est votre cas…

Rappelez-vous que personne d’autre que vous ne peut choisir ce qui vous rend heureux ou heureuse.
Planifiez des moments de retrait si vous acceptez une invitation et que vous craignez que la soirée soit difficile. Par exemple, prévoyez de prendre une pause dans un endroit calme, d’appeler un ou une complice, ou de sortir faire une marche.
Sachez que vous avez le droit de quitter un événement si vous ne souhaitez pas rester plus longtemps. Planifiez votre propre transport. Vous pourrez ainsi arriver et partir quand bon vous semblera.
N’oubliez pas que rien ne vous oblige à participer à aucun événement. Donnez-vous la permission de faire ce qu’il y a de mieux pour vous.

5. Ressentir de la solitude

Au Canada, plus d’une personne sur dix se sent souvent ou toujours seule. De plus, la moitié des personnes qui ressentent de la solitude ont une moins bonne santé mentale globale. Entretenir des liens avec les autres et avec votre communauté est une excellente façon de protéger votre santé mentale. Aussi est-il important de ne pas ignorer votre sentiment de solitude, surtout à l’approche des fêtes, une période particulièrement difficile quand on vit de l’isolement.

Bien des raisons peuvent vous amener à passer les fêtes en solitaire. C’est parfois un choix, mais pas toujours. Peut-être avez-vous perdu un être cher parce qu’il est décédé, parce que vous avez déménagé ou simplement parce que vous avez perdu contact. Si vous vivez déjà de l’isolement social, ou si vous avez un trouble d’anxiété, notamment d’anxiété sociale, la solitude durant le temps des fêtes peut empirer les choses. Si c’est votre cas…

Faites quelque chose de différent pour vous gâter : cuisinez votre repas préféré, allez au cinéma ou réalisez un projet spécial.
Faites du bénévolat. Aider peut améliorer votre propre santé mentale en plus de vous donner l’occasion de créer des liens avec d’autres personnes. Soutenez une banque alimentaire, servez un repas des fêtes dans un centre communautaire ou offrez à une personne seule qui cherche de la compagnie de faire son épicerie et de passer du temps avec elle.
Entrez en contact avec d’autres personnes qui, comme vous, souhaitent créer des liens. Beaucoup de gens sont en quête d’une communauté virtuelle ou en chair et en os.
Faites les choses « à l’ancienne » et envoyez des lettres ou des cartes de vœux. Joignez-y une invitation à jaser au téléphone.

Si vous traversez une passe difficile, sachez qu’il y a de l’aide et de l’espoir.

Si, en dépit de vos meilleurs efforts, l’anxiété ou la tristesse vous submergent, ou que vos sentiments négatifs persistent ou vous empêchent de vaquer à vos occupations, vous devriez demander du soutien en santé mentale :

Si vous souhaitez simplement parler à quelqu’un, des services d’écoute téléphonique existent.
La communauté Jeunesse conviendra bien aux jeunes qui souhaitent obtenir du soutien en ligne.
Veuillez également contacter votre ACSM locale ou visiter le portail Espace Mieux-être du gouvernement du Canada.
Si vous pensez au suicide, appelez au numéro sans frais 1 866 277-3553 au Québec ou 1 833 456-4566 ailleurs au Canada, ou composez le 911.

Le temps des fêtes n’est pas rempli de magie pour tout le monde. La plus belle période de l’année peut être parsemée d’embûches et affecter votre santé mentale. Préparez-vous. Si vous redoutez le temps des fêtes, prenez les devants. Et prenez soin de vous.